Sannenbancha

 

Sannenbancha

Sannenbanche: thé vert japonais affiné 3 ans au nombreux bienfaits: purifiant pour le sang, la peau, detox les intestins, aide pour le métabolisme.

Résumé : Le thé Sannenbancha (jap. : 三年番茶) est un thé vert très particulier. Sélection de tige, maturation de 3 ans, torréfaction, et une distinct douceur de gout, une pointe d’arôme fumée, et un niveau très faible de caféine. Ce sont les éléments principaux continuant ce thé vert japonais totalement méconnu en Europe. Au delà de ces caractéristiques particulières, il possède des propriétés médicinales hors du commun : nettoyage/purification du sang, désacidifiant, bienfaits cutanées (dermatite atopique, eczéma, Acne. etc), problème cardio-vasculaires, Diabète de type 2, soutient du métabolisme pancréatique, maladies de l’estomac, digestion, nettoyage du sang après la consommation de drogues et d’alcool, aide aux troubles du sommeil, et selon les principes macrobiotiques aide également à l’élimination des dérivés réactifs d’oxygène après une exposition à des ondes radioactive. Particulièrement bon pour les femmes enceintes ou allaitantes, pour les jeunes enfants ou les personnes sensibles à la caféine, ce thé peut également être employé dans la baignoire comme lavement nourrissant pour la peau. De plus, le Sannenbancha est considéré comme le thé par excellence dans le régime macrobiotique car en fonction de la méthode de préparation il peut offrir un caractère “Yin-Yang” allant du neutre au Yang très prononcé.

Bancha – thé vert de feuilles mûres

Avec près de 10% de la production domestique annuel, le thé vert Bancha est après le Sencha la deuxième variété de thé vert la plus importante au Japon. Cette popularité est bien illustré par le mot Ban-cha (jap. : 番茶), Ban- signifiant “commun” ou “habituel” et cha signifiant “thé”, mais le terme peut aussi signifier, “récolte tardive”. En effet, ce deuxième sens du terme provient du fait que le thé vert Bancha est produit à base de feuilles plus mures que les jeunes pousses et bourgeons employés pour la production du Sencha. De ce fait, on dit que le Bancha est un thé moins raffiné, plus commun d’usage, et donc moins couteux. Les feuilles mûres de thé vert contiennent des ingrédients particuliers qui offrent d’excellentes propriétés médicinales. Parmi celles-ci on compte une puissantes action anti-acidifiante (thé au pH basique), une richesse minérale et en oligoéléments (dont Fer), et notamment lorsque l’on mange les feuilles de thé vert après l’infusion, un effet stimulant pour la digestion et antimycotique puissant. Le Bancha contient beaucoup moins de caféine que le Sencha, le Gyokuro ou encore le Matcha. Pour plus d’information vous pouvez consulter notre article sur le thé vert Bancha.

Sannenbancha – Bancha affiné pendant 3 ans

Le Sannenbancha (jap. : 三年番茶) est une forme spéciale de Bancha et de ce fait représente une forme très rares de thé vert japonais. Les termes san et nen signifie respectivement “trois” et “année” et rapportent donc au processus de maturation par lequel le Bancha devient San-nen-Bancha. Contrairement au Bancha le Sannenbancha est constitué en grande majorité de tiges ou brindilles de thé, parfois il contient 100% de tiges. De plus, il est poêlé ou rôti, ainsi le processus de fabrication de thé est considérablement plus long que pour les autres thé verts japonais. Le thé à un aspect marron boisé et l’infusion à une robe ambrée et lumineuse. Au japon, ce thé est considéré comme une rareté et les productions de bonne qualité sont très prisées par les connaisseurs et donc très souvent en rupture de stock. En dehors de l’archipel ce thé est quasiment inconnu. En terme de catégorie, le Sannenbancha fait parti des thés verts japonais et provient lui aussi de la plante camellia Sinensis variété sinensis. Du fait de son processus particulier de production et de maturation, ce thé possède des propriétés médicinales très particulières et un arôme très doux et malté.

Infusion médicinales traditionnelle

Depuis des siècles des médecins, patients et producteurs, rapportent que ce thé central dans le régime macrobiotique offre des vertus médicinales très puissantes. Malheureusement, le Sannenbancha n’a jamais été l’objet de recherches scientifiques, ni au Japon, ni aux états unis, ni en Europe. Les informations à suivre ont étés acquises à cout de recherches pénibles de découvertes lentes et fastidieuses, et de voyages au Japon. Dans les faits les informations présentées ci-dessous et se basent principalement sur des rapports et témoignages écrits en japonais, des rencontres avec des spécialistes et nos expériences personnelles avec ce thé vert hors du commun.

Propriétés médicinales du Sannenbancha

D’après les milliers de recherches scientifiques sur le vaste thème du thé vert existant depuis des décennies cette plante se distingue parmi les plantes du mondes entier par l’extrême diversité de ses bienfaits sur la santé. La variété particulière qu’est le Sannenbancha ne déroge pas à cette règle et se différencie par des propriétés particulières notamment en terme de purification du sang, mais nombres d’autres effets positifs sont à compter, voici un liste complète :

  • Nettoyage/Désintoxication du sang,
  • Excellent detox pour les intestins,
  • Effet anticoagulant sanguin efficace en cas d’hématome ou de caillot sanguin,
  • Thé le plus anti-acidifiant de tous les types de thés verts (pH très basique),
  • Meilleur thé vert pour de nombreux problèmes de peau (eczéma, dermatite atopique, coutes de lait, pellicules (psoriasis), acné, démangeaisons du cuire chevelu et autres démangeaisons), pour les nourrisson, bébés et enfants la purification sanguine qu’apporte le Sannenbancha permet d’éliminer les toxines associées à ces troubles dermatologiques,
  • Soutient et stimulation des fonctions hépatiques et rénales,
  • Renforcement du système cardio-vasculaire, excellent en cas de maladie cardiaque, renforce le coeur,
  • Effet régulateur de la tension artérielle, excellent en cas d’hypotension (aide également en cas de légère hyper tension),
  • Bienfaits exceptionnels en contre les problèmes intestinaux, (inflammations, troubles des tissus conjonctifs, indigestion, intolérances à certains aliments), soutient des organes digestifs en général, notamment l’intestin grêle, le gros intestin et le foie,
  • Le thé favori dans le régime Macrobiotique (effet encore accentué du Bancha),  car en fonction de la méthode de préparation il peut détenir un caractère “Yang” allant du neutre au Yang très prononcé (chauffe le corps),
  • Excellent soutient aux fonctions pancréatiques et en cas de traitement du diabète de type 2.
  • Activation/régulation du métabolisme en cas de trouble graves du métabolisme, comme en cas d’anorexie ou d’obésité (adiposité),
  • Prévention contre les troubles de la concentration, sénilité, soutient la vivacité d’esprit, la mémoire, la créativité etc.,
  • Aide en cas d’insomnie,
  • Prévention et traitement de certains cancers,
  • Radioactivité, selon le Dr. Naoki Miura le Sannenbancha aurait un effet préventif en cas d’exposition à des ondes radioactives, reductions de dérivés réactifs d’oxygène (ang : Reactive Oxygen Species, ROS) dans le sang. De nombreux spécialistes du régime Macrobiotique aux États-unis et au Japon il possède des effets positifs en cas de troubles résultants d’expositions radioactives.

Ce thé est spécialement recommandé pour les individus consommant beaucoup de sucre, d’alcool, de drogues, d’huiles et matières grasses, de produits laitiers, de fruits et légumes crus. Il est également un précieux allié pour les végétariens et vegans qui consomment beaucoup d’aliments Yin. Ce thé est aussi recommandé en cas de gueule de bois ou de descente de drogues (cocaïne, MDMA, extasy, amphétamines, kétamine, héroïne, cannabis). Le jour après un gros excès il est un des 3 trois thés médicinaux recommandés à combiner. En fonction du thème de santé en question la préparation du Sannenbancha peut varier d’une infusion standard à une cuisson de plus de 45 min (voir plus bas). Par ailleurs, il est excellent en infusion froide (Mizudashi), c’est la préparation recommandée pour les diabétiques.

En infusion, ce thé est très doux, léger et boisé avec un sentiment de chaleur et des notés fumées. En été, il est délicieux à consommer froid. Naturellement les infusions plus longues lui donnent un caractère plus franc et intense. Ce thé peut se consommer en cure pour ses vertus médicinales mais au sis à volonté pour une dégustation de tous les jours.

Du fait de la teneur très élevée en tiges et brindilles de thé le Sannenbancha ne contient pratiquement pas de caféine. Il en est de même pour le niveau de tannins qui dans certains cas peuvent être irritantes pour les parois intestinales. On note que les bienfaits de ce thé sont soutenus et décuplés par la consommation en parallèles d’autres types de thés médicinaux.

Kenkōcha (avec Sannenbancha) – principal thé medicinale au Japon

En plus des principaux types de thé vert au Japon, il existe un grand nombre de thés et infusions médicinales japonais qui excellent du point de vue de leurs propriétés spécifiques et de leurs bienfaits sur l’organisme. Ces plantes fréquentes au Japon et très répandues généralement en Asie sont employées depuis des siècles. Alors que du point de vue santé le thé vert se boit uniquement seul (en principe pas de mélanges avec d’autres plantes), le Sannenbancha est une exception à cette règle. En effet, ce thé se mélange très bien avec d’autre plantes, herbes, racines, fruits etc. De ce fait les ingrédients extraordinaires du thé vert, notamment les flavonoides dont les catéchines, peuvent se combiner avec d’autres plantes. La combinaison correcte de différentes thés et infusions médicinales offrent des bienfaits synergiques qui amplifient les bienfaits de ce thé. On compte notamment des bienfaits excellent pour les fonctions rénales en combinant les thés suivants : Sannenbancha, Hatomugi, racine de Tanpoo, et Yomogi. Ces mélanges des différentes plantes médicinales les plus importantes du Japon portent le nom de Kenkōcha (jap. : 健康茶). Une des combinaison les plus importante dans cette catégorie de thé médicinaux japonais est un mélange raffiné de Sannenbancha (attention ici la quantité de feuilles de Sannenbancha est importante, et pas uniquement les tiges) et de pas moins de 12 plantes médicinales japonaises! C’est uniquement au Japon que l’on trouve les plantes nécessaires à ce mélange dans une qualité satisfaisante pour que l’infusion offre une bonne harmonie. Malheureusement, il s’agit pour la plupart de plantes méconnues en Europe, mais très connues au Japon. Le mélange est le suivant, par ordre alphabétique : Amachazuru, Biwa, Dokudami, Genmai, Habu, Hatomugi, Kaki, Kuko, Kumasasa, Sannenbancha, Shiso, Sugina, Yomogi.

Kenkocha : mélange sans caféine (ou presque) offrant des bienfaits uniques et très puissants et un arôme très équilibré, doux et sain. Du point de vue macrobiotique, cette tisane offre une neutralité idéale entre le Yin et Yang (ou très Yang avec une infusion longue) et a un pH basique,  de plus il présente des bienfaits extrêmement variés sur de nombreux aspects de notre organisme. Le Kenkocha est avant tout une tisane de dégustation au quotidien pour maintenir l’organisme en bonne santé et prévenir de nombreuses maladies. Sans caféine, ou en quantité négligeable, le Kenkocha peut se boire à volonté tout au long de la journée ou en tisane du soir avant le coucher. Ce thé fait partie des meilleures tisanes médicinales du monde entier.

Trois ans de maturation – point crucial du Sannenbancha

Le processus de maturation du Sannenbancha se trouve au centre des bienfaits de ce thé très particulier. Du point de vue culinaire, le chiffre 3 joue un rôle clé dans la culture japonaise en ce qui concerne la maturation de certains aliments essentiels de la cuisines du pays du soleil levant. On pense par exemple à la fermentation de 3 ans du Miso, qui en présence de certains ingrédients spéciaux offre d’excellentes propriétés pour l’organisme. Il est important que le produit soit d’origine biologique ou sans pesticides car le processus d’affinage est fortement affecté par ces substances chimiques. Une saveur Umami se développe qui rappelle la saveur des protéines animales (Hacchomiso). Il en est de même pour la sauce de Soja (醤油 shōyu) qui développe un corps plus rond après 3 ans de maturation. Également dans le cas de certains types thés verts. Les bienfaits de la maturation de 3 ans son également connus par les connaisseurs de thé vert japonais dans le cas du Gyokuro et du Matcha (Kuradashi équivalent japonais du concept de millésime ou cuvée spéciale). Enfin, il ne faut pas oublier l’aiguille d’argent (Silver Needle en anglais) thé blanc chinois qui à parti de 3 ans de maturation est utilisé par les médecins chinois pour traiter des troubles particuliers (ex : la rougeole).

Sannenbancha – préparation en fonction des applications thérapeutiques

Les nombreuses applications thérapeutiques du Sannenbancha mentionnées ci-dessus correspondent à des modalités de préparations très différentes, qui sont chacune optimales pour un domaine d’application spécifique. Parmi les différentes formes de préparation on trouve un spectre large allant de l’infusion à froid (Mizudashi), à la “règle d’or” japonaise des 2 min et 60°C, jusqu’à des cuissons pouvant atteindre 45min ou plus dans de l’eau frémissante. Pour plus d’information consultez l’article préparation du Sannenbancha.

Saveur du Sannenbancha

Ce thé vert affiné 3 ans à une saveur douce, délicate, terreuse, avec une note franche de fumée. Il est très apprécié au Japon après le repas car, entre autre il soutient les fonctions digestives. Ce thé est très “umami” (terme culinaire d’origines japonaise signifiant savoureux ou délicieux), cet arôme n’est pas sans rappeler l’umami des sauces de soja de haute qualité, ou du Miso frais. Le Sannenbancha infusé avec un durée et une température modérée à une saveur proche du Hojicha, et est nettement plus doux que le Bancha. La robe de ce thé est ambrée, lumineuse, et très attirante. En préparation médicinale plus longue et/ou plus chaude, le goût de ce thé d’exception est beaucoup plus corsé, voire amère.

Histoire du Sannenbancha

Les récits racontent que ce sont des moines chinois sous la dynastie Tang (618-907) qui auraient rapporté au Japon la méthode de fabrication de ce thé très particulier. il s’agit dont à l’origine d’une découverte chinoise, comme c’est le cas pour bon nombre de découvertes dans l’histoire des cette noble boisson d’Asie. La production de l’époque était basée sur une récolte hivernale du Bancha (de fin d’automne / début d’hiver jap. : 秋冬番茶) qui était ensuite tranché en petits morceaux. Ensuite ces petites découpes étaient torréfiés dans une urne à thé (Cha-tsubo : 茶壺) scellée par plusieurs couches de papier. Le thé était stocké dans des granges de maturation pour un période de 3 ans. À l’issu de ce long processus le thé fermenté était récupéré et préparé (cuit) selon les besoins. Au Japon, la production spéciale du Sannenbancha fut développée et conservée de génération en génération par une famille connue , la famille Tsunajiro vivant à Kumamoto (île de Kuyshu). Cette famille à, par ailleurs activement soutenu, Georges Ohsawa, le fondateur du concept du Régime Macrobiotique.

Fabrication du Sannenbancha

Il existe des méthodes légèrement différentes pour la production du Sannenbancha. Ces nuances sont liées (comme dans le vin par exemple) à des traditions régionales ou à des particularités individuelles liés au jardin de thé. Ce processus complexe n’est pas à la portée des toutes les plantations, ni tous les producteurs. Le processus de fabrication du Sannenbancha est fondamentalement le suivant. La récolte est exclusivement concentrée sur des feuilles mures (au moins 3 ans), des brindilles, et tiges de thé. Il n’est pas rare que les fermiers doivent compléter leurs récoltes auprès d’autres producteurs car les feuilles mures et tiges sont très rares. Afin de stopper l’oxydation des feuilles et tiges de thés, celles-ci passent ensuite par un étuvage délicat à la vapeur d’eau, élément distinctif et typique du thé vert japonais. Par la suite les feuilles et les tiges sont coupées en petits morceaux. Le séchage est l’étape suivante : habituellement exécutés à l’aide de machines spéciales. Evidement la méthode traditionnelle est le séchage à l’air libre sous le soleil ce qui produit une qualité encore supérieure. L’élément crucial de la production du Sannenbancha est le processus de maturation de 3 ans. Du fait de la rareté de ce produit il n’est pas rare que les fermiers réduisent la maturation à 1 – 2 ans, voire moins. Dans ce cas, les propriétés médicinales sont malheureusement nettement réduites. La toute dernière étapes la seconde torréfaction. Le thé japonais Hojicha est également soumis à ce processus, mais il est habituellement constitué de tiges et feuilles plus jeunes et n’est pas fermentés. Idéalement, les feuilles et les tiges sont séparées les unes des autres car elles ont une résistance différente au processus de torréfaction. C’est pour cela que certains fermiers produisent du sannenbancha 100% tiges. Du point de vue santé, il est conseillé d’alterner entre un Sannenbancha riche en feuille, et un contenant seulement des tiges.

Tiges dans le Sannenbancha

Les producteurs sur le marché offrent des Sannenbancha avec un rapport feuille / tiges qui peut fortement varier. Du point de vue santé, nous recommandons si possible d’alterner entre deux types de Sannenbancha. Idéalement boire un thé riche en feuilles, de 20 à 40% de feuilles, et un thé uniquement constitué de tiges et brindilles (100%). Le niveau très faible de caféine des tiges font de thé particulier selon la médecine traditionnelle chinoise et les principes macrobiotiques un thé au caractère très Yang. certaines propriétés thérapeutiques sont optimisées moyennant une consommation alternée de deux formes de Sannenbancha.

Tiges de Sannenbancha

Tiges de Sannenbancha

Sannenbancha feuilles et tiges

Sannenbancha feuilles et tiges

Hojicha ou Sannenbancha?

Fondamentalement, le thé (vert) japonais Hojicha (alias Houjicha) est assez similaire au Sannenbancha. Les deux thés sont fabriqués à partir de feuilles typiquement plus grosses, de récolte tardives. De même, ces deux thés sont torréfiés ce qui leur donne des principes aromatiques si caractéristiques et leur propriétés stimulantes pour la digestion. La grande différence entre ces deux thés est que les Sannenbancha est uniquement constitué de feuilles et tiges mures et qu’il subit un processus de maturation dans des conditions particulières. Du fait de la haute demande liée aux nombreux bienfaits de ce thé, les producteurs les plus importants de Sannenbancha sont très rapidement en rupture de stock. Certaines fermes moins scrupuleuses ont de ce fait commencé à commercialiser des Sannenbanchas muris pendant 1 ou 2 ans seulement. Malheureusement, dans ce cas les propriétés médicinales sont nettement moins intéressantes.

Terroirs du Sannenbancha

Les régions les plus reconnues pour les savoir faire dans le cadre du Sannenbancha sont Kyoto (notamment Uji), Kumamoto, Shizuoka, Kagoshima, Miyazaki, Mie, Nara et Shiga.

Meilleures qualités de Sannenbancha

Les meilleures qualités de Sannenbancha sont obtenues à partir de tiges et feuilles de Bancha de haute qualité, spécifiquement, les pousses les mûres se trouvant au pied de la plante prés du sol. Les autre factures qualitatifs applicables pour tous les types de thés vert sont applicables ici aussi : sol de bonne qualité (irrigation, minéralisation etc.), topologie du sol, climat sont certain des points cruciaux permettant de produits du thé de qualité. La condition absolument incontournable pour que les bienfaits soient tangibles est l’absence totale de pesticides (qualité bio), car les pesticides peuvent fortement altérer les propriétés médicinales puissantes de ce thé. Les thés séchés à l’air libre sont également souvent très qualitatifs mais quasiment introuvables dans le marché. Un autre élément particulier au Sannenbancha est la torréfaction après l’affinage de 3 ans. Celle-ci si correctement exécutée doit être menée en séparant les feuilles de brindilles qui ont une sensibilité différente à la chaleur. Idéalement, la torréfaction est faite au feu de chêne du Japon (bot. : Quercus acutissima, anglais : sawtooth oak). Ce bois offre un combustion particulièrement stable. Cependant de nos jours presque tous les producteurs (même sérieux) utilisent des machines permettant de torréfier à la chaleur ou au rayonnement infra-rouge.

Composition du Sannenbancha

Le Sannenbancha possède une composition similaire à celle du Bancha, notamment en ce qui concerne les flavonoïdes, mais de plus possède une très grande quantité de polysaccharides excellents pour la santé (métabolisme, Diabètes 2). Ces derniers ne résistent mal à la chaleur et sont donc obtenus de manière optimale via une infusion à froid. Par ailleurs, ce thé contient de la Provitamine C, précurseur de la vitamine C lié à l’amidon et résistant très bien à la chaleur. Le Sannenbancha possède également des catéchines, molécules précieuses que l’on trouve dans le thé vert, mais en quantités inférieures. Les tannins pouvant causer des irritations des muqueuses intestinales, de même que des troubles hépatiques, sont peu présents (comme la caféine) dans le tiges et brindilles de Sannenbancha, de plus la maturation réduit encore leur concentration. Il faut mentionner que de nombreuses substances chimiques amères sont créées par le processus d’affinage. Néanmoins un grand nombre d’entre elles ne sont pas encore étudiées scientifiquement. Fondamentalement, ce thé favorise la formation d’un milieu basique, luttant ainsi (comme d’autres thé verts de bonne qualité) contre l’hyperacidité 2 soutenant ainsi le foie, les reins, et la purification du sang.

Caféine dans le Sannenbancha

Avec 1,5-2% de caféine dans la masse sèche, le Bancha possède nettement moins de caféine que le Sencha de la première récolte (2,3-3,2%). Le Sannenbancha est constitué de beaucoup plus de tiges et brindilles pauvres en caféine que le Bancha. Par ailleurs, la maturation de 3 ans réduit encore significativement la teneur en caféine. On estime en fonction de la teneur en feuilles dans le sannenbancha contient moins de 0,5% de caféine dans la masse sèche et s’il est composé 100% de tiges, la niveau de caféine est négligeable. Le niveau de caféine dans le sannenbancha est nettement inférieur à celui présent dans le Kukicha ou le Hojicha. Ceci fait du Sannenbancha le thé (vert) japonais le plus faible en caféine et un thé particulièrement bien toléré par l’organisme. De ce fait le Sannenbancha peut être consommé par les personnes sensibles à la caféine, les femmes enceintes (ou pendant la période d’allaitement), de même que par les jeunes enfants. Vous trouverez une vue d’ensembles des niveaux de caféine dans le thé vert et d’autres boissons courantes dans l’article caféine en mg.

Sannenbancha, un thé macrobiotique

Yukikazu Sakurazawa (alias George Osawa en anglais) le fondateur du régime moderne macrobiotique fut extrêmement séduit par le Sannenbancha car il favorise l’établissement d’un milieu basique et un équilibre neutre Yin / Yang (attention : certaines méthodes de préparation offrent un caractère très Yang). Le terme japonais signifiant macrobiotique est “shokuyo” (食養). Le Sannenbancha est également connu sous le nom de Shokuyocha (jap. : 食養茶), ou Shokuyobancha (jap. : 食養番茶), signifiant Thé macrobiotique ou Bancha macrobiotique. De nos jours le processus de production de ce thé à légèrement évolué cependant le principe reste le même, le Bancha et surtout le Sannenbancha demeurent les thé centraux dans ce régime. Le régime macrobiotique repose, comme plusieurs autres types de régimes et de philosophie de santé – sur les enseignements chinois de l’harmonie entre les éléments Yin et Yan. Selon cette philosophie, ce n’est que lorsque le Yin et le Yang sont équilibrés dans l’organisme que l’on peut rester en bonne santé. Le régime macrobiotique qui par ailleurs est plus suivit au Etats unis, au canada et au Royaume unis est cependant devenu de plus en plus populaire au Japon. En effet, il est même rapporté que la famille impérial japonaise le suit de manière stricte.

Sannenbancha – puissant caractère Yang

Selon cette philosophie chinoise traditionnelle, les aliments possèdent différents caractères (accents ou expressions), certains ont un caractère Yin (froid, féminin, dilatant) d’autre ont un caractère Yang (chauffant, masculin, lourd, contractant). Selon la médecine traditionnelle chinoise (MTC) le thé vert est considéré comme “refroidissant”, donc ayant une tendance Yin. Le niveau tendanciel dépende de la variété de thé considérée. Les jeunes pousse et feuilles sont celles ayant le caractère le plus Yin. On pense notamment ici au Gyokuro, au Matcha, au Shincha et au Sencha de la première récolte annuelle. Les récoltes tardives de feuilles plus mures, comme le Bancha, ont possèdent un rapport Yin / Yang presque équilibré. Les thés ayant des quantités supérieures de tiges et brindilles (Kukicha, Karigane) ont plus une tendance Yang. Le Sannenbancha peut être équilibré ou très fortement Yang, cela dépend de la quantité de feuilles dans le mélange et de la préparation. Le caractère Yang le plus fort s’exprime lorsqu’il s’agit d’un Sannenbancha produit à base de feuilles mures de 3 ans d’âges et torréfiés, puis mûrie pendant 3 ans. Ce caractère Yang puissant peut être très bénéfique à la santé d’individus ayant une tendance très Yin. Les aliments suivants ont tendance yin : café, alcool, sucre, chocolat, additifs chimiques, fruits, solanacées, thé, lait, yaourt, céréales raffinées, aliments industriels, légumes feuillus vert. De ce fait, une alimentation, un style de vie déséquilibrés, le stress, et certaines maladies peuvent mener à l’expression d’un milieu corporel trop Yin. Cependant on note aussi que le régime vegan (ou végétarien) considéré comme particulièrement sain peuvent rapidement mener au développement d’un milieu très Yin du fait de la consommation accrue de légumes crus, feuillus, de fruits, et de thés à tendance Yin, (et de produits laitiers pour les végétariens). Le concept Yin / Yang permet également d’expliquer pourquoi il est recommander au quotidien de consommer différents types de thés (verts). Le “kit de base” que je recommande comprend deux thés à tendance Yin, Gyokuro et Sencha (matin et journée) à combiner ou équilibré le soir avec un thé plus Yang, bancha, Genmaicha ou encore un thé franchement Yang, le Sannenbancha. Ce dernier n’a pas une expression agressive du caractère Yang mais vraiment rond et harmonieux, expliquant sa place centrale dans le régime macrobiotique. Les personnes souffrant d’une sur-tendance Yin peuvent apporter un équilibre en dégustant le Sannenbancha. Ce thé se combine dans une recette de bouillon délicieux avec d’autre aliments médicinaux fermenté japonais : sauce de soja, miso, Umeboshi, (tous fermentés 3 ans) gingembre et du sel marin.

Recette Macrobiotique avec le Sannenbancha

Il existe un recette macrobiotique excellente permettant d’amplifier la tendance Yang du Sannenbancha, utile dans le cas de certaine maladies. Cette recette combine le Sannenbancha avec d’autres aliments naturels fermentés. Cette recette peut être recommandée au personne souffrant des troubles suivants :

  • métabolisme bloqué, anorexie, sentiment de froid
  • perte d’appétit
  • troubles digestifs (intoxication alimentaire)
  • crampes intestinales
  • problèmes d’estomac
  • problèmes cardiaques
  • grippe
  • hypotension
  • ballonnement
  • rhumatisme
  • crampes menstruelles
  • hyperacidité
  • troubles du sommeil
  • infections oculaire
  • gueule de bois ou descente de drogues

Pour plus d’informations consulter l’articles, les recettes macrobiotiques du Sannenbancha.

Sannenbancha : Conseils d’achat

Pour acheter du Sannenbancha, il faut veiller à ce que le produit réponde aux critères suivants :

  • Maturation complète / affinage de 3 ans ,
  • Fabrication sans pesticides, ou produit certifié bio (substance chimiques peuvent altérer la maturation),
  • Si possible la ferme, ou le jardin de thé doit être bio (sans pesticides) depuis longtemps,
  • Idéalement acheter deux types de thé, un thé 100% tiges et un thé avec des feuilles (20-40%),
  • Les meilleurs régions: Uji, Shizuoka, Kumamoto, Kagoshima,
  • Torréfaction à feu ouvert fait avec du chêne de Japon,
  • Séchage à l’air libre (quasi introuvable, alors voir si les machines de séchage sont de bonne qualité),
  • Séparation des feuilles et des tiges pour la torréfaction,
  • Récolte unique de feuilles et tiges mûres (3 ans).

Sources

1 Kushi, Michio; Excerpt from Macrobiotic Home Remedies, ed. Marc Van Cauwenberghe, M.D. ‘’, Japan Publications, Inc., 2005 2 Omori, Kazue; Karadano shizenchiyuryokuwo hikidasu shokuji to teate, Tokyo : Soleil Publishing, 2000